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Bus épicerie ambulant et paniers biologiques
31 décembre 2013

Pourquoi ce projet de bus épicerie bio ambulante avec une composante sociale et humaine?

Voilà mon histoire qui m'a amené à construire ce beau projet.

En 1998, j'ai passé un BTA espaces verts car mon rêve était de travailler dans un parc naturel pour protéger, entretenir et mettre en valeur touristiquement la faune et la flore. Peu de possibilité de trouver un emploi dans un parc naturel car peu de places et beaucoup de candidats alors je me suis orienté vers les entrreprises d'espaces verts mais je me suis aperçu que cela ne correpondait pas à mes valeurs et mon envie. Il manquait le côté relation humaine. Je me suis orienté petit à petit vers le médico-social justement vers des emplois d'assitants de vie auprès de personnes âgées. J'ai donc passé en 2003, mon diplôme d'aide soignant afin tout de suite de travailler dans des hôpitaux ou des cliniques. Je me suis aperçu petit à petit que l'aspect humain notamment à l'hôpital était laissé de côté et négligé pour un aspect plus "rentable" des soins. Cela ne m'a pas plu. Je suis revenu vers le médico-social et le handicap. J'ai commencé à travailler dans des IME (institut médico educatif), MAS (maison d'accueil spécialisée), foyer d'accueil pour handicapés psychiques en tant qu'aide soignant mais là aussi on me parlait de restrictions budgetaires et de faire toujours autant d'actes de soins mais avec moins de personnel et de moyens matériels. Là, encore, je me suis trouvé face à des directeurs d'établissements qui pensaient plus en terme d'économies, de "rentabilité", et de non bien être de leurs personnels et parfois de leurs patients. J'avais l'impression de faire parfois mon travail à la chaîne comme à l'usine mais ce n'était pas des boîtes de conserve que je soignais mais des personnes humaines en souffrance. C'est cela qui m'attristait.

Une envie de créer mon propre emploi à commencer à naître car :

- cette mentalité me lassait et j'épprouvais de moins en moins de plaisir et de motivation à faire mon métier d'aide soignant. Les conditions de travail se dégradaient tous les jours faute de personnel en nombre. Un salaire très bas et une reconnaissance de la pénibilité de mon métier quasi inexistante de la part de mes employeurs.

- j'ai eu un hernie discale 2009 et une reconnaissance de travailleur handicapé dû à l'exercice fatiguant de mon métier d'aide soignant.

Une petite parenthèse : j'avais aussi expérimenté avec des personnes souffrant de handicap la création d'un potager. Je me suis aperçu que cela pouvait les apaiser, et leur donner une reconnaissance sociale par le fait de produire et de vendre leurs propres légumes. Grâce à ce potager, j'avais crée un atelier de cuisine avec le soutien d'éducateurs.

De plus, j'avais un grand-père et une grand-mère en basse-Corrèze qui avait une ferme il y a 10 ans donc j'ai connu ce que c'était des produits fabriqués naturellement sans pesticides. Ils avaient une petite production. Les fruits et les légumes avaient du goût, de la saveur et du parfum. Quand on a été habitué à cela, on trouve les produits vendus dans nos grandes surfaces alimentaires bien insipides. J'ai toujours aimé le contact avec la terre et la nature. Toucher la terre et les plantes, les sentir et les voir pousser sont des choses merveilleuses dans ce monde de plus en plus virtuel fait de machines et d'ordinateurs.

J'avais fait une petite excursion de 1 an dans le Limousin en 2009 où la Région m'avait plus mais faute de travail fixe, j'avais dû repartir sur Paris en 2010. Le Limousin me manquait beaucoup pour justement cette nature sauvage et encore préservée par le béton.

En  juillet 2012, je suis revenu dans le Limousin et j'ai eu envie enfin de créer mon propre emploi vu qu'actuellement je suis demandeur d'emploi.

Le même problème se posait de nouveau. Peu d'emploi, donc le risque de nouveau de repartir. En septembre 2013, une idée m'est venue d'allier ma passion pour la nature, la défense des animaux, mon expérience dans le médico-social pour créer une activité autour d'une épicerie bio ambulante avec un système de livraison de paniers biologiques aux entreprises et dans les cantines scolaires. Il manquait une chose, le côté social au projet. J'ai décidé alors de lui mettre une touche sociale avec un engagement dans l'économie sociale et solidaire c'est à dire d'avoir des actions qui aillent dans ce sens notamment de donner l'aménagement du bus à un chantier d'insertion, d'employer des personnes reconnues travailleurs handicapés ou en insertion et d'avoir une politique de prix aborbables pour des personnes ayant peu de ressources (chômeurs, retraités avec de faible pension, étudiants.etc.)

D'autre part, rapprocher le commerce du citoyen fait parti du projet du bus. Des familles, des étudiants qui n'ont pas de voiture ou ne veulent pas utiliser leur voiture, des personnes âgées qui ont des difficultés pour se déplacer, le bus peut aller à leur rencontre et leur apporter un commerce alimentaire de proximité.

Le contact avec les gens me plaît. Les accueillir, les servir, les conseiller et leur vendre des produits bons par le goût, sains pour le corps et l'esprit me motive beaucoup à réussir ce projet.

Ce qui fait que je crois aussi au projet, c'est de voir que l'homme a besoin de la nature pour vivre heureux.

Malheureusement, Je m'aperçois chaque jour que l'homme a un profond irrespect pour elle en la maltraitant, la rendant stérile par l'emploi de substances chimiques, en continuant à défricher allègrement la forêt pour la bétonner tout en détruisant la faune sauvage qui y vit. D'autre part, l'homme se coupe de la nature en habitant des mégapôles bétonnées sans âme et sans nature sauvage proche. J'ai habité la Région Parisienne pendant 30 ans et j'ai constaté cette abérration de la démesure de l'urbanisation qui devient folle, dévoreuse d'espaces naturelles, grignotant de plus en plus nos champs, nos forêts pour laisser place à des immeubles, des bureaux, des routes, des autoroutes..etc.. Que faire contre cela?.. c'est justement de mieux se répartir sur notre territoire, et de créer des activités afin que les personnes puissent vivre et travailler sur leurs régions ou leurs départements au lieu d'émigrer.

Défendre et mettre en valeur des agriculteurs qui font l'effort de produire naturellement et qui respectent le bien être des animaux sont une priorité pour moi.

Enfin, je cherche aussi une relation commerciale de confiance avec mes partenaires avec la finalité que chacun puisse vivre correctement de son activité, l'agriculteur mais aussi le distributeur.

 

 

 

 

 

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